III - Les réformes lancées en 2018
Plan de lutte contre la pauvreté des jeunes chômeurs sans qualifications
Le 13 Septembre 2018, le Président Emmanuel Macron présente son plan de lutte contre la pauvreté (source Challenges n° 578 - 20 Septembre 2018 - page 34 - A.M.)
Un effort financier de 8,5 MD €
- 8,5 MD € sur 4 ans, dont 1,3 MD € dès 2019
- La moitié de cet effort financier porte sur la revalorisation de la prime d'activité, une promesse de campagne.
- 100 M € pour repérer les 16-18 ans sans formation
Une obligation de formation jusqu'à 18 ans
- 240 M€ pour "inventer des parcours d'insertion innovants" pour ces 16-18 ans sans formation.
- Les Départements prendront en charge jusqu'à 21 ans les jeunes qui sortent de l'aide sociale à l'enfance à 18 ans. Avec seulement 50 M€ sur 4 ans, c'est en fait une nouvelle charge pour les départements. Le Président de Seine Saint Denis, Stéphane Troussel déclare "c'est 35 M€ rien que dans mon département" (source Challenges n° 578 - 20 Septembre 2018 - page 34).
La garantie jeune étendue à 500.000 bénéficiares
- Aide de 500 € par mois, pendant un an, pour les 16-25 ans acceptant un accompagnement intensif, suivis par les missions locales. François Sarfati, sociologue au Centre d'étude de l'emploi, considère que cet accompagnement intensif suivi par les missions locales a fait ses preuves.
- 100 M€ supplémentaires seront déboursés pour doubler le nombre de jeunes suivis, en développant la garantie jeune la moins onéreuse pour l'Etat (1.200 euros par mois), qui offre moins de suivi que la version lus intensive (1.600 euros).
Un grand service public de l'insertion
- Un suivi pour 100 % des allocataires du RSA afin de les aider à retrouver un travail, contre 55 % en 2018
- Un budget de 650 M€ pour garantir à 400.000 personnes un "droit à l'accompagnement" par Pôle emploi ou un opérateur choisi par appel d'offres.
- Cette mesure pourrait accélérer le rapprochement entre l'établissement public Pôle Emploi et les missions locales financées par les communes.
Un revenu universel d'activité
- Fusionner d'ici à 2020 les allocations (RSA, APL, prime d'activité...) pour simplifier les démarches et limiter les non-recours (30 % des personnes éligibles ne demandent pas le RSA).
- Cette mesure évitera les erreurs (une prestation sur cinq)