Réformer l'Administration
Le problème est moins la suradministration de la France que sa mauvaise administration
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Les premiers efforts de réforme de Nicolas Sarkozy ont été en grande partie annulée par François Hollande
Nicolas Sarkozy a été le premier Président de la République à tenter un début de réforme pour un fonctionnement plus efficace de l'Administration. Mais ses effets ont été très limités :
- La légère baisse du nombre de fonctionnaires d'Etat a pesé peu par rapport à la reprise de la hausse du nombre d'emplois dans les hôpitaux et surtout par rapport à la poursuite de l'explosion du nombre d'emplois dans les collectivités territoriales.
- Il faut améliorer l'appareil administratif avant de baisser le nombre de fonctionnaires. Dans le cas contraire, les problèmes dans une administration mal gérée ne peuvent qu'empirer avec la baisse des effectifs.
Dès son arrivée au pouvoir, François Hollande a fait annuler un maximum de mesures prises par son prédécesseur.
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Le choc de simplification de 2013 et 2014
Source : Le Point - 30 Octobre 2014 26 Mars 2013 : Alain Lambert, président UMP du conseil général d'Orne, et Jean-Claude Boulard, maire PS du Mans remettent au Premier Ministre un rapport visant à alléger le stock de normes qui paralysent les collectivités locales. 28 Mars 2014 : Le député Thierry Mandon et le chez d'entreprise Guillaume Poitrinal présentent au Président Hollande 50 mesures pour un choc de simplification.
8 Avril 2014 : Guillaume Poitrinal et le député PS Thierry Mandon rendent leurs propositions finales, avec comme objectif que "la quasi-totalité soit mise en oeuvre au 1er Janvier 2015."
Depuis le 12 Novembre 2014, les administrations devront répondre aux demandes des usagers , faute de quoi leur silence vaudra accord. Cette inversion du principe en vigueur depuis 150 ans concernera environ 2000 décisions sur 3600 procédures. "En cas de problème, l'Etat sera considéré comme responsable" indique Thierry Mandon, le secrétaire d'Etat à la simplification. Il faudra cependant veiller à ce que les administrations ne contournent pas la règle par la demande de pièces complémentaires. |
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Simplifier la réglementation et les normes qui étouffent les entrerises
Source : Le Point - 10 Novembre 2011 - "Le coût des rigidités de la réglementation française" - Gilles Carrez, spécialiste du budget à l'UMP On prend des demi-mesures en fusionnant les conseillers généraux et les régions. J'observe que les socialistes veulent supprimer cette réforme, ce qui est normal puisqu'ils détiennent toutes les régions et les deux-tiers des conseils généraux. Ils raisonnent "boutiques" avant de raisonner "intérêt général". On peut obtenir 2 à 3 milliards d'euros d'économies en regroupant complétement les régions et les départements, soit 10 % des dépenses totales des collectivités locales. La plupart des autres pays ont su le faire. En France, nous souffrons de nos rigidités. Quand l'argent public était abondant, les uns croyaient stimuler la croissance par des dépenses publiques supplémentaires, les autres par des baisses d'impôts....... Les socialistes assurent qu'on peut trouver 50 milliards € dans les niches fiscales....mais ils ne disent pas lesquelles ! Or beaucoup d'incitations fiscales servent à l'emploi, au logement, à la consommation ou à l'investissement. Les supprimer brutalement ferait courir un énorme risque à la croissance, car cela reviendrait à une hausse massive des prélèvements obligatoires, déjà au sommet dans notre pays. Il faut chercher la croissance ailleurs, en combattant les rigidités de la société française. Les préconisations du rapport Attali devraient être mises en oeuvre, comme le furent celles du rapport Rueff-Armand dans la situation financière comparable du début de la Ve République. Un exemple : le logement. Chacun se plaint du prix de l'immobilier. Or le code de l'urbanisme est un enfer de complexité. N'importe quelle association peut bloquer un projet de plusieurs centaines de logements pendant des années. Celui qui empêche de créer est plus puissant que celui qui crée. Avec la recherche illusoire du risque zéro, c'est la paralysie générale qui gagne. Pour retrouver de la croissance, il faut déverrouiller, redonner de l'oxygène à ceux qui créent. Ca ne coûte rien. |